La région se mobilise pour l’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines

La région se mobilise pour l’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines

Saint-Jérôme, le 10 avril 2019Les organismes de bassins versants (OBV) Abrinord, COBALI, COBAMIL et RPNS soulignent le déploiement d’un vaste Projet d’acquisition de connaissances sur les eaux souterraines (PACES), coordonné par l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Outre les quatre organismes de bassins versants, six MRC sont également partenaires régionaux du projet, soit les MRC Antoine-Labelle, Argenteuil, La Rivière-du-Nord, Les Laurentides, Les Pays-d’en-Haut et Les Moulins.

Le projet a été lancé en avril 2018 alors que le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) octroyait près de 1,5 million de dollars à Marie Larocque, professeure et hydrogéologue à l’UQAM, afin de coordonner un projet de recherche sur les eaux souterraines dans la région des Laurentides et la MRC Les Moulins. D’une durée de trois ans (2018-2021) et couvrant une superficie de 11 150 km2, ce projet vise à élaborer un premier portrait régional des eaux souterraines afin de les protéger et d’en assurer la pérennité.

Territoire visé par le projet d’acquisition de connaissance sur les eaux souterraines

Partenariat régional

Au cours de l’année 2018, les OBV ont su déployer les efforts nécessaires afin de mobiliser les six MRC partenaires du projet. Le fruit de ce partenariat, par lequel les MRC contribuent à hauteur de 116 000$, permettra entre autres de financer des projets de recherche complémentaires visant à répondre à des préoccupations régionales spécifiques, notamment sur la recharge, la qualité des eaux souterraines et sur le lien entre ces dernières et les milieux humides. Les municipalités locales sont également appelées à collaborer au PACES en facilitant le partage de données hydrogéologiques requises et l’accès aux chercheurs à certains puits.


Le projet en bref


Les chercheurs visiteront entre 300 et 400 forages sur le territoire visé par l’étude, en plus d’effectuer leurs propres prélèvements pour évaluer la qualité de l’eau. « Nous prévoyons réaliser une dizaine de forages dans la région, dit Marie Larocque. Le MELCC pourra les utiliser et intégrer les données dans son réseau de suivi des eaux souterraines du Québec, mis en place à la fin des années 2000. » Ainsi, l’équipe mettra à jour les cartes hydrogéologiques existantes et étudiera les modes de circulation de l’eau souterraine et ses interactions avec les eaux de surface et les milieux humides. Une cartographie de la géochimie de l’eau souterraine sera également établie pour déterminer sa qualité. Des recommandations seront aussi formulées pour assurer la pérennité de l’eau souterraine, en quantité comme en qualité.


Recherche de volontaires


Le projet nécessitera la collaboration des résidents de la zone d’étude pendant les travaux de terrain, qui seront réalisés cet été. L’UQAM est présentement à la recherche de citoyens volontaires pour procéder à l’échantillonnage gratuit de leur puits. La campagne d’échantillonnage se déroulera durant les mois de juin, juillet et août 2019. Les résultats des analyses seront ensuite transmis par courriel durant l’automne 2019. Si un dépassement de norme de potabilité est signalé par le laboratoire, le propriétaire en sera informé dans les cinq jours suivants l’avis de dépassement.


Pour inscrire votre puits, vous n’avez qu’à remplir le formulaire prévu à cet effet, également disponible sur le site Internet des organismes de bassins versants Abrinord, COBALI, COBAMIL et RPNS.


Bénéfices et retombées multiples


Pour les gestionnaires du territoire, les nouvelles connaissances acquises seront d’une grande utilité pour mieux planifier l’aménagement du territoire et la gestion intégrée des ressources en eau. Pour les organismes de bassins versants, ce projet d’envergure permettra de préciser les connaissances, jusque-là très éparses, sur les eaux souterraines de leur zone de gestion, mais également sur les interactions entre les eaux souterraines et divers éléments naturels ou anthropiques du territoire. Ces nouveaux savoirs pourront bonifier les Plans directeurs de l’eau des OBV et ainsi mieux guider les actions à entreprendre pour protéger l’eau et les milieux associés, ainsi que pour assurer la pérennité des usages.


Partenaires principaux :


OBV participants :


À propos des Organismes de bassins versants


Les organismes de bassin versants sont des organismes à but non lucratifs mandatés par le gouvernement du Québec dans la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l’eau et des milieux associés. Leur mission est d’assurer la gestion intégrée de l’eau dans la zone qui leur a été confiée en mobilisant tous les acteurs et usagers, et ce, dans un processus de concertation, de planification et de mise en oeuvre en continu. Leur principal mandat consiste à élaborer un Plan directeur de l’eau (PDE), à le mettre à jour, ainsi qu’à promouvoir et suivre sa mise en oeuvre.


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SOURCE :


Marie-Claude Bonneville, directrice générale
Abrinord (Organisme de bassin versant de la rivière du Nord)
(450) 432-8490
dg@abrinord.qc.ca


Janie Larivière, directrice générale
COBALI (Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre) (819) 440-2422
direction@cobali.org


Alexia Couturier, directrice générale par intérim
OBV RPNS (Organisme de bassins versants des Rivières Rouge, Petite Nation et Saumon) (819) 688-5001
dg.adjointe@rpns.ca


Raphaël Goulet, directeur général
COBAMIL (Conseil des bassins versants des Mille-Îles) (450) 413-4013
rgoulet@cobamil.ca