Équipés de canots et d’une barque, l’équipe du COBAMIL a œuvré à retirer les débris anthropiques de la rivière Mascouche pendant 2 étés consécutifs. Au total, c’est 19,3 tonnes de déchets qui ont été retirés de la rivière, et ce, manuellement sans l’aide de machinerie. Une quantité impressionnante de ferraille, pneus, blocs de ciment et autres babioles a ainsi été accumulée par les courageux canoteurs.
Ce projet aventureux a débuté en 2016, grâce à l’obtention d’une importante subvention du Fonds communautaire AVIVA qui a contribué au projet à la hauteur de 48 000 $. On se souvient que le COBAMIL avait remporté un concours de popularité sur les réseaux sociaux en décembre 2015 pour obtenir ce financement. Durant ce premier été de travail l’équipe terrain avait été en mesure de retirer plus de 8,6 tonnes métriques de débris à provenance humaine de la rivière Mascouche.
Néanmoins, devant l’ampleur du travail à accomplir et suite au grand succès du projet aux yeux de la communauté, l’extension du projet pour une deuxième année s’est rapidement organisée. Emballées par le projet de nettoyage mené par le COBAMIL à l’été 2016, la Caisse populaire le Manoir, la Ville de Mascouche et la Fondation du Domaine seigneurial ont conjointement financé le retour des activités de nettoyage pour 2017. La Caisse a apporté un soutien financier de 11 500 $ tandis que la Fondation du Domaine seigneurial et la Ville de Mascouche ont contribué au projet à la hauteur de 5 000 $, pour un total de 21 500 $. Mentionnons également la participation de Kayak Junky tout au long du projet qui a loué ses embarcations à très faibles coûts pour la réalisation des travaux. Enfin, ce 2e été de nettoyage aura permis le retrait de 10,7 tonnes de débris anthropiques de la rivière.
Au cœur du patrimoine local, la rivière Mascouche, témoin de l’histoire
La rivière Maskoueche est citée pour la première fois en 1721 dans les procès-verbaux de Mathieu-Benoit Collet dans une section consacrée à l’île Jésus. Depuis, elle fut à l’origine de la colonisation et du développement de Mascouche qui, aujourd’hui, lui doit une partie de son histoire. Le Domaine seigneurial, dont l’aménagement débute en 1750 le long des rapides de la rivière Mascouche, était d’abord un moulin à scie puis, au fil des ans, un moulin à farine, un bureau de poste, une gentilhommière, une école secondaire et un quartier général jusqu’à son abandon en 2010. Ces différentes vocations, dont certaines appartiennent maintenant à une époque révolue, y ont apporté des modifications architecturales uniques et un doublement de sa superficie. Le vent tourne en 2014 lorsque la Ville de Mascouche acquiert le Domaine seigneurial afin de le conserver, le restaurer et d’assurer une vocation durable au bâtiment.