Saint-Eustache, le 9 juin 2020 – Le printemps 2020 marquera le début de la transformation du parc du Ruisseau, à Mascouche, qui est fortement envahi par le roseau commun. Cette plante exotique envahissante s’élève si haut et densément que le ruisseau est affecté biologiquement et esthétiquement. Ainsi, grâce à l’appui du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le COBAMIL et la Ville de Mascouche s’allient afin de redonner vie au ruisseau situé dans ce parc mascouchois.
La situation du parc du Ruisseau
Le ruisseau est envahi par le phragmite sur la majorité de sa berge. Le phragmite (Phragmites australis), ou roseau commun, est une plante exotique envahissante originaire d’Europe dont la présence est une menace pour l’intégrité biologique des milieux humides au Québec. Cette espèce perturbe le fonctionnement des milieux humides et entraîne en parallèle une perte des usages et de la valeur esthétique des plans d’eau. Le programme de soutien du gouvernement du Québec vise à appuyer la réalisation d’actions inscrites dans les Plans directeurs de l’eau des organismes de bassins versants. Pour le COBAMIL, ce projet répond à l’action Mettre en œuvre des projets de revégétalisation des rives.
Actions et échéanciers du projet
Le projet se déroulera en deux étapes, soit l’éradication et la revégétalisation, et ce, sur une période de deux ans. Au printemps 2020, les talles de phragmites seront fauchées au ras du sol et les tiges seront broyées et détruites pour éviter une propagation de la plante. Puis, des toiles de géotextile seront fixées au sol afin de recouvrir l’ensemble de la surface colonisée par le phragmite, où il sera coupé de lumière et surchauffé par la chaleur du soleil. À l’automne 2021, des arbustes seront plantés sur les berges actuellement densément occupées par le roseau afin de prévenir un nouvel envahissement par le roseau lui-même ou par d’autres plantes envahissantes. Ces végétaux seront sélectionnés parmi des espèces indigènes du Québec pour leur vigueur et leur capacité à résister à l’envahissement de plantes exotiques envahissantes.
À terme, le parc du Ruisseau de Mascouche deviendra plus riche en biodiversité et le ruisseau sera restauré tant au niveau biologique qu’esthétique.
Ce projet est rendu possible grâce à une contribution du Programme de soutien régional aux enjeux de l’eau, lié au Plan d’action 2018-2023 de la Stratégie québécoise de l’eau, qui déploie des mesures concrètes pour protéger, utiliser et gérer l’eau et les milieux aquatiques de façon responsable, intégrée et durable.
À propos du COBAMIL
Le COBAMIL est l’un des 40 organismes de bassins versants reconnus par le gouvernement du Québec. Fondé en mars 2010, son territoire d’intervention de 1 052 km2 sur la couronne nord de Montréal inclut 24 municipalités et recense plus de 430 000 citoyens. Le COBAMIL est mandaté par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) afin de mettre en œuvre la gestion intégrée de l’eau, tel que stipulé dans la Politique nationale de l’eau, la Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques.
En plus d’élaborer et d’assurer la mise en œuvre du Plan directeur de l’eau de la zone des Mille-Îles (PDE), le COBAMIL œuvre à sensibiliser les intervenants et les citoyens quant aux problématiques reliées à l’eau. Il réalise différents projets terrain, dont le suivi de la qualité des eaux de surface, la délimitation des milieux humides et la lutte aux plantes exotiques envahissantes. Le PDE, publié officiellement par l’organisme en 2015, comprend 45 actions réparties en quatre axes d’intervention pour améliorer la qualité de l’eau de la zone hydrographique des Mille-Îles.
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Source :
Raphaël Goulet
Directeur général
Conseil des bassins versants des Mille-Îles
450-413-4013
rgoulet@cobamil.ca