Maintenant que le printemps est bien installé, les Québécois entament les préparatifs pour la saison estivale. Saviez-vous qu’en 2005, on dénombrait plus de 300 000 piscines résidentielles au Québec, soit 44 % du nombre total de piscines au pays? Ces bassins d’eau artificiels, qui font le bonheur de tous lors des canicules, ont aussi plusieurs impacts négatifs sur les ressources en eau.

PISCINE

Impacts des piscines sur les ressources en eau :

Consommation en eau potable : Une piscine résidentielle contient entre 20 000 et 100 000 litres d’eau, soit l’équivalent de ce que consomment entre 30 et 160 Québécois quotidiennement. Il n’est pas surprenant de constater qu’au printemps, lorsque vient le temps de jardiner et de remplir les piscines, la consommation en eau potable triple dans certaines municipalités du Québec. Cette hausse soudaine de la consommation, tout en exerçant une pression sur la ressource, a indéniablement un coût pour la société.

Qualité de l’eau : L’évacuation des eaux de vidange ou de nettoyage à contre-courant (backwash) des piscines a un impact sur nos cours d’eau. Ces eaux, qui contiennent des produits chimiques, rejoignent souvent nos lacs, rivières et ruisseaux via les égouts pluviaux ou par ruissellement de surface. Les différents produits chimiques utilisés pour assainir l’eau de piscine, tels que le chlore, les stabilisants, les algicides et les sels, constituent une menace pour les écosystèmes, pour la vie aquatique et parfois même pour l’humain.

Astuces et conseils :

Dans le but de limiter les impacts négatifs associés à l’entretien d’une piscine sur la consommation en eau et sur l’environnement, le COBAMIL encourage les citoyens à poser les gestes suivants :

  • Couvrez votre piscine d’une toile et limitez le chauffage de l’eau afin de restreindre l’évaporation.
  • Avant de remplir votre piscine avec l’eau potable, surveillez les prévisions météo. Une pluie prochaine pourrait assurer un remplissage naturel de votre piscine.
  • Afin d’éviter de vidanger toute l’eau de votre piscine au printemps, fermez-la le plus tard possible (lorsque les températures atteignent 12°c) et ouvrez-la le plus tôt possible. Vous limiterez ainsi l’accumulation de saleté ainsi que l’apparition d’algues et de bactéries.
  • Pour les systèmes au chlore, rejetez l’eau sur votre propre terrain plutôt que dans les égouts pluviaux.  Le sol filtrera une partie des contaminants.
  • Si vous devez vidanger l’eau de votre piscine dans les égouts pluviaux en fin de saison, cesser l’ajout de produit chimique au moins une semaine avant la vidange.
  • Suite à une forte pluie, évitez de vidanger l’eau de votre piscine dans les égouts municipaux puisque ces derniers alors sont plus propices aux débordements. Par conséquent, il est plus probable que l’eau de votre piscine rejoigne les cours d’eau sans avoir subi de traitement.
  • Limitez l’ajout de stabilisants pour le chlore dans votre piscine. En grande quantité, ils peuvent neutraliser l’action du chlore et sont néfastes pour l’environnement.
  • Certains produits chimiques, tels que les algicides à base de cuivre, se dégradent lentement. Limitez leur utilisation puisqu’ils sont susceptibles de se retrouver dans les cours d’eau en raison de leur grande durée de vie.
  • Puisque les cours d’eau sont constitués d’eau douce, il est préférable de rejeter les eaux des piscines traitées au sel dans le réseau d’égout sanitaire. Toutefois, communiquez d’abord avec votre municipalité pour connaître les règlements pertinents à ce sujet.